- asphodèle
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• 1553; lat. asphodelus, gr. asphodelos♦ Plante (liliacées), dont la hampe florale nue se termine par une grappe de grandes fleurs étoilées très ornementales. Asphodèle blanc, jaune. « Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle » (Hugo).asphodèlen. m. Plante herbacée (Fam. liliacées) à fleurs blanches des régions méditerranéennes.⇒ASPHODÈLE, subst. masc.BOT. Plante vivace de la famille des liliacées, poussant de préférence dans les régions méridionales, dont les fleurs en grappes ont un caractère ornemental et dont le bulbe est employé contre la gale. Lis-asphodèle (cf. Ac. 1798 et NYSTEN 1814-20); asphodèle blanc (vulgairement appelé bâton blanc, bâton royal); asphodèle jaune (appelé vulgairement bâton ou verge de Jacob) :• 1. Parmi les plantes, la mauve rampante avec ses fleurs rayées de pourpre, et l'asphodèle avec sa longue tige garnie de belles fleurs blanches ou jaunes, se plaisent à croître sur les tertres funèbres. La blanche ne vient guère que dans les parties méridionales de la France et de l'Europe, où de tout temps elle s'harmonise, ainsi que la jaune, avec la mauve.BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 101.Rem. Dans les vers célèbres de Booz endormi (La Légende des siècles) V. Hugo emploie asphodèle au sing. comme s'il s'agissait d'un nom de matière :• 2. Booz ne savait point qu'une femme était là,Et Ruth ne savait point ce que Dieu voulait d'elle.Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle;Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala.HUGO, La Légende des siècles, Booz endormi, t. 1, 1859, p. 86.♦ Asphodèle rameux. Asphodèle à ,,racines charnues et nourrissantes dont on peut faire une sorte de pain`` (Ac. 1835, 1878) :• 3. Sur les plateaux, le long des pentes, des asphodèles croissaient en abondance; non point cet asphodèle rameux des garrigues du Gard ou des abords sacrés de Syracuse, mais portant sur une tige unique ses fleurs, à la façon des tritomas.GIDE, Journal, 1905, p. 149.Rem. Tous les dict. de la période notent asphodèle comme masc. On trouve cependant un certain nombre d'emplois fém. (ex. 1 et LECONTE DE LISLE, Poèmes antiques, Cybèle, 1852, p. 126; TOULET, Les Contrerimes, Ô jour qui meurs, 1920, p. 83; LHOTE, Peint. d'abord, 1942, p. 63, etc.). A. Gide emploie indifféremment les deux genres (ex. 3 et Carnets d'Égypte, 1939, p. 1077).PRONONC. :[
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ÉTYMOL. ET HIST. — 1553 (RABELAIS, I, 13 ds ROB. : Et ne pensez pas que la béatitude des héros et semi-dieux, qui sont par les champs Élyséens, soit en leurs asphodèle, ou ambroisie ou nectar, comme disent ces vieilles ici).Empr. au lat. asphodelus (gr.), (PLINE, Nat., 21, 109 ds TLL s.v., 829, 18 : Theophrastus et... Pythagoras caulem eius... anthericum vocavere, radicem vero, id est bulbos, asphodelum nostri illud albucum vocant et asphodelum hastulam regiam); cf. XV-XVIe s. forme affrodille, aphrodile (GDF.; HUG.); v. ANDRÉ Bot. 1956, s.v.
STAT. — Fréq. abs. littér. :69.BBG. — BOUILLET 1859. — BRARD 1838. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — NYSTEN 1824. — PRIVAT-FOC. 1870. — VERPOORTEN (J.-M.). Les Noms gr. et lat. de l'asphodèle. Antiq. class. 1962, t. 31, pp. 111-129.asphodèle [asfɔdɛl] n. m.ÉTYM. 1553, Rabelais; lat. asphodelus, grec asphodelos. REM. Certains écrivains l'emploient aussi au féminin.❖♦ Bot. et cour. Plante monocotylédone (Liliacées) qui pousse surtout dans les régions méditerranéennes, et dont la hampe florale nue se termine par une grappe de grandes fleurs étoilées très ornementales. || Asphodèle blanc, appelé bâton blanc, ou bâton royal. || L'asphodèle jaune : bâton ou verge de Jacob. || Asphodèle rameux.♦ Fleur de cette plante. || Bouquet d'asphodèles.1 Et ne pensez pas que la béatitude des héros et semi-dieux, qui sont par les Champs Élyséens, soit en leur asphodèle, ou ambroisie ou nectar, comme disent ces vieilles ici.Rabelais, Gargantua, XIII.2 Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèles (…)Hugo, la Légende des siècles, I, VI, « Booz endormi ».3 Servez vos mains, ce sont vos servantes fidèles;Donnez à leur repos un lit tout en dentelles.Ce sont vos mains qui font la caresse ici-basCroyez qu'elles sont sœurs des lys et sœurs des ailes;Ne les méprisez pas, ne les négligez pas.Et laissez-les fleurir comme des asphodèles.Germain Nouveau, la Doctrine de l'amour, « Les mains », Pl., p. 501.REM. « Chez les anciens, l'asphodèle était une plante sacrée qu'on entretenait autour des tombeaux comme le mets le plus agréable aux morts » (Bouillet, Dictionnaire).
Encyclopédie Universelle. 2012.